Connu scientifiquement sous le nom de Silybum marianum, ce chardon est bien plus qu'une simple herbe des champs ,il est le gardien de traditions séculaires et le témoin silencieux des remèdes d'antan.
Selon la légende, la Vierge Marie, lors de sa fuite en Égypte, aurait allaité l'Enfant Jésus à l'abri de ces chardons.
Quelques gouttes de son lait seraient tombées sur les feuilles, leur conférant ces nervures blanches caractéristiques.
Cette histoire poétique est peut-être à l'origine de l'utilisation traditionnelle du chardon-Marie pour favoriser la lactation, bien que cette propriété n'ait jamais été scientifiquement prouvée.
Mais les vertus du chardon-Marie ne s'arrêtent pas là.
Depuis l'Antiquité, il est réputé pour ses bienfaits sur le foie et la vésicule biliaire. Pline l'Ancien recommandait déjà son jus mêlé de miel pour éliminer les excès de bile.
Au Moyen Âge, on le prescrivait pour chasser la "mélancolie", cette bile noire associée aux affections hépatiques.
Aujourd'hui, la science a identifié dans ses graines une substance appelée silymarine, un complexe de flavonolignanes, qui pourrait protéger les cellules hépatiques des toxines.
Cependant, malgré des siècles d'utilisation et des études prometteuses, les preuves cliniques définitives manquent encore pour confirmer son efficacité thérapeutique.
Culinairement, le chardon-Marie n'est pas en reste.
Ses jeunes feuilles, débarrassées de leurs épines, se dégustent comme des épinards.
Les boutons floraux rappellent l'artichaut, et les racines, tendres et charnues, se savourent à la manière du salsifis. Une plante aux multiples facettes, enracinée dans notre patrimoine culinaire et médicinal.
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