Parlons d’esclavage et de transmission génétique de la soumission, mais avec la prudence du sage et la curiosité du poète.
L’esclavage : une histoire de chaînes et d’esprits.
L’esclavage, cette tragédie qui traverse les âges, n’a jamais été qu’une affaire de fers et de fouets.
Il s’agit d’abord et avant tout d’un asservissement psychologique, d’un conditionnement où l’oppression s’installe dans l’âme autant que sur le corps.
Mais est-ce une marque qui se grave dans l’ADN ?
Peut-on hériter de la soumission comme on hérite de la couleur des yeux ou de la courbure d’un nez ?
Génétique et soumission : science ou illusion ?
Biologiquement, la soumission n’est pas un gène que l’on transmet comme une malédiction.
Certes, des prédispositions génétiques influencent le tempérament de certains,qui sont plus enclins à la docilité, d’autres à la rébellion ,mais la soumission sociale est un phénomène bien plus complexe.
Elle se tisse dans l’éducation, dans la culture, dans le récit que l’on nous inculque dès le berceau.
Les neurosciences montrent que le stress chronique peut modifier l’expression des gènes (via l’épigénétique), et que ces modifications peuvent parfois être transmises sur plusieurs générations.
Un peuple opprimé peut donc porter, biologiquement, la trace de ses souffrances passées, mais cela ne signifie pas qu’il naît esclave dans son sang.
L’empreinte de l’oppression est plus mentale que génétique.
L’homme enchaîné peut-il briser ses chaînes ?
Là où la biologie laisse sa marque, l’esprit peut toujours s’élever.
L’histoire regorge de peuples qui ont brisé leur destin supposé, de révoltes qui ont défait des empires.
La soumission n’est pas un legs inéluctable, mais une construction que l’éducation et la prise de conscience peuvent déconstruire.
Comme disait Nietzsche : "Celui qui danse est considéré comme fou par ceux qui n’entendent pas la musique."
Peut-être que la liberté est une musique transmise par les révoltés, et que c’est en l’écoutant qu’on brise enfin les chaînes invisibles.
Alors, esclave un jour, esclave toujours ?
Non.
L’histoire n’est pas un destin, et le sang n’écrit pas l’avenir.
Esclave un jour, esclave toujours ?
Non, mille fois non.
Si les ombres du passé peuvent obscurcir notre chemin, elles ne déterminent pas notre destination.
Chaque génération a le pouvoir de réécrire son histoire, de briser les chaînes visibles et invisibles, et de danser au rythme de sa propre liberté.
Comme le disait si bien Aimé Césaire : "Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche." Soyons les voix de ceux qui ont été réduits au silence, et avançons, avec espoir et détermination, vers un avenir où l'homme ne sera plus jamais l'esclave de l'homme.
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