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Guadeloupe - Clandestinité ,Pourquoi certaines personnes sont-elles forcées de vivre dans l’ombre ?

 


Quand on parle de clandestinité, l’image qui vient souvent en tête est celle de personnes sans-papiers, vivant en marge de la légalité. 

Pourtant, la clandestinité ne se limite pas aux étrangers en situation irrégulière

Elle touche bien d’autres réalités, toutes liées à des formes d’exclusion sociale et économique.

1. La clandestinité du mal-logement

Vivre dans un logement insalubre, sans bail officiel, sans droit reconnu, c’est déjà une forme de clandestinité

Des milliers de personnes en Guadeloupe et ailleurs n’apparaissent sur aucun contrat de location,voir un ,mais ,bidonné , dormants dans des conditions précaires, à la merci de marchands de sommeil qui abusent de leur vulnérabilité.

Ces habitants ne sont pas forcément sans papiers. 

Ce sont aussi des citoyens français, des travailleurs précaires, des retraités avec une petite pension, des jeunes sans ressources, des handicapés

Ils vivent cachés dans des logements informels, sans sécurité ni reconnaissance.

2. La clandestinité économique et sociale

Il existe une clandestinité au sein même du monde du travail

En Guadeloupe, comme ailleurs, des travailleurs non déclarés, sous-payés, parfois même exploités, se retrouvent dans des situations où ils n’ont aucun droit, aucun filet de protection.

  • Des salariés embauchés au noir, sans cotisations, sans sécurité sociale
  • Des femmes de ménage, ouvriers du bâtiment, serveurs, agriculteurs, exploités par des employeurs peu scrupuleux
  • Des auto-entrepreneurs précaires, coincés entre une bureaucratie étouffante et un marché du travail instable

Ne pas exister aux yeux de l’État dans le monde du travail, c’est aussi être clandestin dans son propre pays.

3. La clandestinité administrative

Certains citoyens français ou résidents légaux vivent aussi une forme de clandestinité administrative

Perdus dans des méandres de paperasse, ils ne parviennent pas à obtenir leurs droits : pas d’adresse fixe, pas de compte en banque, pas de reconnaissance officielle de leur existence.

  • Des jeunes en errance qui n’ont plus de justificatifs
  • Des personnes âgées isolées, oubliées du système
  • Des familles en attente de régularisation de leurs logements ou de leurs prestations sociales

Être sans domicile fixe ou ne pas avoir de contrat de location officiel, c’est déjà vivre dans une zone grise, entre le légal et l’illégal.

4. La clandestinité invisible : la précarité cachée

Enfin, il existe une clandestinité plus insidieuse, celle qui ne se voit pas, celle qui ne fait pas de bruit.

  • Ces étudiants qui dorment chez des amis faute de pouvoir payer un loyer
  • Ces familles qui squattent discrètement une maison abandonnée
  • Ces travailleurs qui vivent dans leur voiture ou dans un local inadapté
  • Ces retraités ,ces handicapés qui survivent avec une pension trop faible pour un logement digne

Cette clandestinité silencieuse n’a rien à voir avec l’immigration irrégulière. 

Elle concerne des personnes nées ici, des citoyens en règle, mais que le système laisse sur le bas-côté.

Clandestinité : un mot qui cache une réalité plus large

Ainsi, la clandestinité n’est pas qu’une affaire de sans-papiers

Elle est aussi une conséquence de l’exclusion, de la pauvreté, du mal-logement, du travail précaire et du manque de reconnaissance sociale.

Il ne suffit pas d’avoir une carte d’identité française pour être pleinement citoyen. 

Encore faut-il avoir un toit, un emploi déclaré, un accès aux droits, une place dans la société.

La véritable question n’est donc pas "Qui est clandestin ?", mais plutôt "Pourquoi certaines personnes sont-elles forcées de vivre dans l’ombre ?".

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