Guadeloupe, Martinique - Le Cadmium, la bombe a retardement !

🌱 Le Cadmium dans les racines alimentaires de Guadeloupe ?

Oui, il peut y en avoir et voici pourquoi, en vérité simple et sans détours.

🧪 1. Le Cadmium dans les sols : un intrus bien installé

Le cadmium (Cd), ce métal sournois, n'existe pas naturellement en grandes quantités dans les sols tropicaux ,mais il y s'invite par la main de l’homme .

Engrais phosphatés utilisés dans les bananeraies et cultures industrielles (eh oui, souvent importés des grandes firmes mondiales).

Dépôts atmosphériques venant d'incinérateurs, de fumées industrielles et même des pneus brûlés ou batteries jetées dans la nature.

Utilisation de produits phytosanitaires anciens ou contaminés.

🌾 2. Les racines qui boivent le poison

Certaines plantes absorbent le cadmium comme de l’eau bénite, sans savoir qu’elle est maudite :

Ignames, patates douces, manioc, dachines , racines généreuses mais gourmandes en nutriments, donc vulnérables aux métaux lourds.

Le sol acide de la Guadeloupe (très courant) facilite la mobilité du cadmium, le rendant plus accessible aux plantes.

Les jeunes plants et racines stockent davantage de métaux, notamment s’ils poussent en zones polluées (proche de routes, anciens dépôts, ravines souillées…).

🧬 3. Et dans l’assiette ?

Quand une racine est contaminée :

Le cadmium ne se voit pas, ne se sent pas : pas de goût, pas d’odeur. Mais il s’accumule dans les reins, le foie et les os.

Il n’est pas éliminé facilement par le corps. 

C’est un invité indésirable à vie.

🔬 4. Et les études locales ?

Les recherches spécifiques en Guadeloupe sont limitées, mais :

Des études en Martinique et Haïti ont montré des taux de cadmium préoccupants dans certains sols agricoles.

L’ANSES a alerté sur la présence généralisée de cadmium dans les céréales, tubercules, et légumes-racines en France, y compris en Outre-mer.

🛡️ 5. Que faire, humblement ?

Éviter de cultiver près des routes, d’anciennes décharges ou ravines polluées.

Tester les sols si possible (des kits ou des labos locaux existent).

Privilégier la rotation des cultures, l’ajout de matières organiques (qui fixent les métaux).

Réduire les engrais phosphatés importés, et retourner au compostage traditionnel.

Diversifier son alimentation : ne pas trop consommer les mêmes tubercules chaque semaine.

🧨 1. Dangers sanitaires immédiats et différés

Exposition aiguë (inhalation ou ingestion)

Métaux fumes + exposition élevée = symptômes pseudo-grippaux après 4–8 h : frissons, consternation respiratoire, pneumonites, parfois œdème pulmonaire ou gastro-entérite sévère dans les cas graves 

Une lourde dose orale déclenche vomissements, diarrhées, douleurs abdominales et, au-delà, hépatites, nécroses rénales et dérèglement métabolique , certains cas mortels .

Exposition chronique (faible dose sur le long terme)

Le cadmium s’accumule dans les reins et le foie, où il peut diminuer la fonction rénale (protéinurie, troubles tubulaires) – dommages peu réversibles .

Fragilise les os : ostéomalacie, ostéoporose, fractures spontanées , il agit comme un perturbateur du calcium 

Carcinogène avéré : augmente les risques de cancers du poumon, rein, pancréas, prostate et sein 

Troubles reproductifs et hormonaux émergents, notamment chez les femmes et enfants – effets sur la fertilité suspectés .

🌍 2. Pourquoi parle-t-on de « bombe sanitaire » ?

En France, ce sont les médecins libéraux qui tirent la sonnette d’alarme : engrais phosphatés, sol contaminé → contamination de la chaîne alimentaire (céréales, pommes de terre, pain, pâtes) ; enfants particulièrement concernés 

Plus de 36 % des enfants de moins de 3 ans et 14 % des 3–17 ans dépassent déjà la dose journalière tolérée, d’après l’ANSES (2023) 

La France fixe encore les limites d’Engrais Cd jusqu’à 90 mg/kg, bien au-delà des seuils recommandés (60 mg par l’UE, 20 mg par l’ANSES) 

Impacts suspectés sur l’explosion des cancers du pancréas : 10 000 cas en 2010 → 16 000 en 2025 

🗓️ 3. Cas emblématique : la maladie itai‑itai

Au Japon, dès 1912, des régions minières infectées ont déclenché des cas graves d’ostéomalacie avec insuffisance rénale et douleurs atroces – le nom itai‑itai signifie « aïe… aïe… ».