La haine, la CGT et LFI : Entre droit, lutte et décence

Dans les rues de France, il y a des banderoles qui claquent comme des voiles dans la tempête. 

Des mots rouges, des poings levés, des regards tendus.

 Et dans l’air, ce parfum de colère que certains appellent “haine”, d’autres “résistance”. 

Alors posons la question calmement , défendre une idée, crier contre l’injustice, est-ce un droit, une lutte ou une indécence ?

La haine, d’abord, c’est le poison de nos débats. 

Elle s’infiltre dans les fissures du dialogue, grossit dans les algorithmes et finit par remplacer la pensée. 

On la confond trop souvent avec la colère, alors qu’elle en est la caricature. 

La colère, elle, peut être juste. 

Elle naît du refus de l’humiliation, du travail dévalorisé, du monde qu’on ne reconnaît plus. 

La haine, elle, veut abattre , la colère veut changer. 

Il faut choisir son feu.

La CGT, ensuite, ce vieux lion syndical, rugit encore.

 Certains la trouvent fatiguée, d’autres indomptable. 

Mais on oublie parfois que c’est grâce à ces rugissements d’antan que le peuple a conquis les congés payés, la retraite, la dignité ouvrière. 

Être syndicaliste, ce n’est pas être figé dans le passé, c’est croire encore que la solidarité peut peser face à la solitude économique.

Et puis, il y a La France Insoumise, cette tribune bouillonnante où s’écrivent, à coups de mots et de gestes, les colères populaires. 

Elle dérange, parfois elle exagère, souvent elle bouscule.

 Mais c’est là aussi que bat une part du cœur républicain , celle qui refuse la résignation. 

En démocratie, l’insoumission n’est pas un crime, c’est un rappel à la vigilance.

Alors, où est la décence ? 

Elle n’est pas dans le silence. 

Elle n’est pas non plus dans l’insulte. 

Elle se trouve peut-être dans cette ligne fragile entre le cri et l’écoute. 

Car manifester, contester, débattre, c’est un droit sacré.

 Mais transformer l’adversaire en ennemi, c’est un échec collectif.

Nous vivons une époque où la colère cherche encore sa forme. 

Peut-être qu’elle finira par se muer, non en haine, mais en projet. 

Non en clameur, mais en espérance. 

Parce qu’au fond, la France, qu’elle soit rouge, verte ou tricolore, n’avance que lorsqu’elle débat, lorsqu’elle doute, lorsqu’elle rêve debout.

💬 Poster un commentaire
Karibs Hebdo

Publié par Karibs Hebdo

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires

Pour commenter, pas besoin d’être inscrit sur le site.....



✨ Notez le Lieu

Chargement de la moyenne...

Compteur j'aime développé sur Google Apps Script