En France, l’équation semble avoir été résolue depuis longtemps , quand il s’agit de faire des économies, on racle les poches des citoyens, mais on ne gratte jamais la bulle protectrice de la fonction publique.
D’un côté, le contribuable, déjà essoufflé, se voit délesté, dépouillé, pressé comme un citron par des réformes fiscales qui se succèdent sans jamais alléger sa peine.
De l’autre, l’État, solide forteresse, érige autour de ses administrations un dôme blindé où aucune réforme sérieuse ne parvient à percer.
Cette mécanique, connue mais rarement dénoncée avec vigueur, installe une fracture silencieuse , les Français ont l’impression d’être les éternels payeurs d’un système où l’effort est toujours demandé aux mêmes.
Pendant que la politique de rigueur se traduit par plus de taxes, moins de pouvoir d’achat et des sacrifices toujours plus lourds, les sanctuaires administratifs restent intouchables, protégés comme des reliques sacrées.
Il ne s’agit pas de dresser les uns contre les autres , travailleurs du privé contre fonctionnaires ,mais de mettre en lumière une évidence , l’équilibre est rompu.
Comment parler de justice sociale quand une partie du pays est saignée à blanc tandis que l’autre demeure hors d’atteinte ?
Ce n’est pas la fonction publique en tant que telle qui est en cause, mais son intangibilité.
L’idée qu’elle ne saurait être modernisée, rationalisée, adaptée à l’époque.
Optimiser serait un gros mot et toucher une hérésie.
Pourtant, c’est précisément cette immobilité qui alimente la défiance et la colère.
La caricature le dit en une image , un peuple nu et vulnérable face à un appareil protégé comme sous cloche.
Une satire qui grince, mais qui traduit le malaise réel d’une nation qui se sent à la fois exploitée et impuissante.
Peut-être faudrait-il, un jour, oser inverser le regard , non pas « dépouiller les Français », mais repenser les structures, les rendre plus agiles, plus justes, plus proches des réalités.
Car si la République se veut une maison commune, elle ne peut pas éternellement laisser certains dans le froid, pendant que d’autres profitent du confort du salon chauffé.
0 Commentaires
Pour commenter, pas besoin d’être inscrit sur le site.....