Les mêmes gueux aux manettes : chronique d’un recyclage politique permanent

Hier encore, ils gouvernaient.

Aujourd’hui, ils paradent sur les plateaux de télévision, bardés de certitudes, expliquant doctement « comment sauver la France ».

Comme si leurs passages au pouvoir n’avait pas laissé derrière eux un pays fracturé, des citoyens méfiants et des promesses envolées.

Et pourtant, sans ciller, ils enfilent le costume de donneurs de leçons.

Faut-il s’en étonner ?

La mémoire courte du pouvoir

La vie politique française a ceci de particulier qu’elle recycle ses élites à l’infini.

Ceux qui hier maniaient le volant de l’État, avec des résultats souvent contestés, se réinventent en experts, consultants, analystes.

Leur parole s’impose dans les médias, comme si leur simple ancienneté suffisait à leur donner légitimité.

Mais le citoyen attentif, lui, n’oublie pas, chômage persistant, services publics en souffrance, crises sociales non résolues, déroutes électorales.

Comment ne pas ressentir un malaise quand les mêmes visages se succèdent pour expliquer ce qu’il faudrait faire, eux qui, hier encore, avaient les leviers en main ?

Le réveil citoyen : un besoin vital

Alors, oui, la question se pose, le véritable réveil citoyen ne consiste-t-il pas à tourner la page, à se libérer d’un pan entier de cette classe politique usée ?

Car il est difficile de croire au renouveau quand les mêmes figures, qui ont contribué au désenchantement, continuent d’occuper l’espace public, les postes de haut-fonctionnaires ,sans oublier les chefs,cheffes de services public .

Ce réveil n’est pas une révolution de slogans, mais un travail de fond, redonner place à des voix neuves, locales, ancrées dans la réalité, capables de parler d’avenir sans traîner derrière elles le poids des échecs accumulés.

La peur n'est pas une solution ,ni une vertus ,encore moins une direction.

Avoir peur du changement ,faire le mouton ,voila ou nous en somme .

Vers un horizon différent

La démocratie française étouffe si elle reste prisonnière d’un cercle fermé où les anciens gouvernants se recyclent en prophètes.

Pour qu’elle respire, il faut de l’air frais, de nouvelles générations, des profils venus d’ailleurs, des femmes et des hommes qui ne soient pas formatés par les vieilles logiques d’appareil.

Sans ce renouvellement, la défiance ne cessera de croître.

Les citoyens, lassés, risquent de se détourner encore davantage du débat public, laissant le champ libre aux extrêmes ou à l’indifférence.

Le véritable courage politique, aujourd’hui, n’est peut-être pas de tendre le micro aux mêmes figures fatiguées, mais d’oser les mettre de côté.

Car un pays ne se sauve pas avec des recettes usées, ni avec ceux qui, hier encore, ont contribué à l’affaiblir.