Ma France, ma patrie.
Où est passée cette ferveur où l’on croyait que tout était possible ?
Ces années où chaque projet se pensait, s’imaginait avec soin où l’on bâtissait non pour soi seul, mais pour tous.
Où la fierté n’était pas seulement d’avoir, mais de faire ensemble.
Depuis quarante ans, j’alerte mes proches ,les plus anciens aujourd’hui d'entre nous, courir après l’argent à n’importe quel prix, c’est se précipiter vers le chaos.
Et nous y voilà.
Les responsabilités, elles, se diluent, ceux qui prônaient cette idéologie se cachent derrière des mots creux.
Ils ont aimé jouer aux rois, mais ont laissé derrière eux des ruines à réparer.
Aujourd’hui, chacun défend son petit carré d’ombre et de confort, même ceux qui n’ont jamais vraiment œuvré à l’édifice commun.
Et pourtant, il nous faudra reconstruire.
Car une génération a préféré consommer l’avenir plutôt que le préparer, oubliant que ses enfants et petits-enfants devraient en vivre.
Mais il n’est pas trop tard.
La lucidité doit devenir notre force.
Nous avons besoin d’un nouveau souffle, d’un sursaut qui redonne du sens à l’effort, de la noblesse au travail utile, de la valeur à la solidarité.
Ce n’est pas seulement une affaire de politique, c’est une affaire d’âme, de conscience, de mémoire.
La France que nous aimons n’est pas un magasin ni un guichet.
Elle est une maison commune, un héritage qui se transmet.
Elle exige de nous courage, justice, imagination.
Et si nous le voulons, si nous choisissons de regarder loin plutôt que de courir derrière des mirages proches, alors oui, un avenir digne reste possible.
Car au fond, la patrie ne meurt pas de la faute des autres, elle s’éteint seulement quand ses enfants cessent d’y croire.
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