Covid 2.1 (Frankenstein) ,peurs recyclées, calculs renouvelés

Un parfum de déjà-vu flotte dans l’air. 

Un nouveau variant, que certains surnomment déjà « Covid 2.1 », relance les inquiétudes. 

Mais à la différence des premiers mois de 2020, des voix s’élèvent aujourd’hui pour réclamer moins d’alarmisme et davantage de transparence. 

Parmi elles, celle de Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des systèmes cellulaires, et co-auteur avec le journaliste Marcel Gay de deux ouvrages retentissants : Covid-19 : la censure scientifique et plus récemment Covid-19, le naufrage de la science (éd. Marco Pietteur).

Dans ses analyses, Sabatier ne nie pas les risques liés aux mutations du SARS-CoV-2. 

Comme tout virus, il évolue pour contourner les défenses immunitaires, qu’elles soient naturelles ou vaccinales. 

Mais là où beaucoup se contentent d’agiter le spectre d’une nouvelle vague, le chercheur insiste sur la nécessité d’un autre rapport à la science et à l’information. 

« La peur a été utilisée comme outil politique et médiatique », rappelle-t-il, plaidant pour une approche basée sur l’anticipation, la pluralité des voix scientifiques et la transparence des données.

Ses livres dénoncent une gestion de la crise où la communication institutionnelle a souvent étouffé le débat, censuré les points de vue divergents et privilégié des décisions verticales, parfois déconnectées du terrain. 

Le « naufrage » qu’il décrit n’est pas seulement celui de la médecine face à un virus, mais celui de la confiance du public envers la parole scientifique.

Dans ce contexte, l’évocation d’un « Covid 2.1 » devient un révélateur : serons-nous capables d’apprendre des erreurs passées ? 

Pour Sabatier, il ne s’agit pas de nier le danger d’un variant plus contagieux ou plus virulent. 

Mais il met en garde contre le piège d’une panique orchestrée, qui nourrit la défiance et fragilise encore davantage la cohésion sociale.

L’enjeu dépasse la seule épidémiologie. 

Il s’agit de réconcilier science et société, en acceptant le doute, en confrontant les thèses, et en restituant au citoyen la capacité de comprendre plutôt que de subir. 

Anticiper sans dramatiser, débattre sans censurer : c’est la ligne que Sabatier appelle de ses vœux.

Car au fond, le « Covid 2.1 » n’est pas seulement une menace biologique. 

Il est un test de maturité démocratique. 

Reste à savoir si, cette fois, nous saurons conjuguer vigilance et intelligence collective.







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