🇫🇷 Et Si les grandes banques françaises traditionnelles venaient à s’écrouler ?
Si les grandes banques françaises traditionnelles venaient à s’écrouler, on parlerait d’un séisme économique et social.
Ce n’est pas un scénario de science-fiction , l’histoire regorge de crises bancaires (1929 aux États-Unis, 2008 avec Lehman Brothers, ou encore la crise des caisses d’épargne dans les années 90 au Japon).
Mais transposons au cas français.
Le scénario d’un effondrement
Un écroulement des banques traditionnelles pourrait provenir de plusieurs causes .
une crise de liquidité (elles ne peuvent plus répondre aux retraits des clients),
une explosion du volume de créances douteuses (crédits immobiliers, entreprises en faillite),
une crise de confiance généralisée, qui pousse les épargnants à retirer massivement leurs dépôts, déclenchant une « bank run ».
Effets immédiats sur la population.
Accès à l’argent , retraits bloqués ou limités.
Les paiements électroniques paralysés.
Le quotidien des ménages devient immédiatement compliqué.
Épargne en danger , au-delà de 100 000 € (plafond de la garantie des dépôts en Europe), les économies des particuliers ne sont plus protégées.
Crédit gelé , plus de prêts immobiliers, plus de financements pour les entreprises.
Cela entraîne faillites, chômage, chute de la consommation.
Psychologie collective , panique, méfiance envers toutes les institutions, repli sur le liquide et les valeurs refuges (or, crypto, biens tangibles).
Effets politiques.
Intervention d’urgence de l’État , nationalisation partielle ou totale des banques, comme en 2008 où certaines institutions financières furent renflouées avec de l’argent public.
Endettement massif , l’État devrait s’endetter encore davantage pour stabiliser le système, avec un risque de perte de souveraineté financière.
Pression européenne , Bruxelles et la Banque centrale européenne (BCE) imposeraient probablement des mesures strictes de contrôle, au prix d’une partie de l’autonomie française.
Montée des extrêmes , les crises financières alimentent toujours les colères sociales.
Les partis populistes ou antisystème y trouveraient une opportunité politique, tandis que la confiance dans le pouvoir en place s’effondrerait.
Conséquences plus larges.
Un tel effondrement ne resterait pas franco-français , les banques sont interconnectées au niveau européen et mondial.
L’écroulement d’un gros acteur hexagonal (par exemple BNP Paribas ou Société Générale) provoquerait une onde de choc en Europe, rappelant la faillite de Lehman Brothers en 2008.
En somme, ce serait un scénario où l’État jouerait le pompier où les ménages deviendraient les premières victimes de la paralysie financière, et où la politique nationale se reconfigurerait dans un climat de défiance généralisée.
Là où cela devient intéressant , une telle crise pourrait aussi accélérer l’émergence d’alternatives , monnaies locales, crypto-monnaies, coopératives financières , bref, une réinvention du rapport à la banque et à la monnaie.
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