Kit de survie ou kit de réveille des consciences !
Il existe des jours où tenir debout relève déjà de l’exploit.
Les vents contraires s’empilent, les manchettes inquiètent, la peur se glisse dans les interstices des conversations.
C’est là que surgit le vieux compagnon de route , le kit de survie.
Il répare, panse, protège.
Mais il ne dit rien de l’horizon.
Aujourd’hui, un autre outil s’impose, discret et audacieux , le kit de réveille-consciences.
Non pas un cousin du premier, mais son contrechamp.
Le kit de survie aide à endurer.
Le kit de réveil, lui, invite à comprendre pourquoi on endure et surtout vers quelle lumière marcher.
On pourrait le décrire comme un “bagage d’aube”, un talisman qu’on glisse dans une poche de veste, entre un ticket de bus froissé et une pensée qui cherche encore ses mots.
Il n’a rien du gadget ni du discours bien emballé.
Ses ingrédients tiennent dans la main , une phrase qui pique légèrement l’âme, un souvenir d’aïeux restés debout sans fracas, un peu d’humour pour désarmer la peur, une question qui dérègle les certitudes trop lisses, un souffle de futur venu du large.
Ce kit ne rassure pas , il agrandit.
Il n’invente pas le feu , il rappelle que la braise existe déjà, quelque part sous la cendre de la routine, prête à s’embraser.
Chaque fois qu’on l’ouvre, il se nourrit du monde alentour , un article qui gratte, une chanson qui murmure, un regard échangé qui soudain met tout en perspective.
La peur circule vite, mais la lucidité, quand elle avance en souriant, circule encore plus vite.
Elle a cette manière tranquille de réveiller ce que l’on croyait endormi , le courage, la clairvoyance, l’héritage de celles et ceux qui ont bâti avant nous.
Les temps changent, les consciences aussi.
Peut-être que notre époque appelle moins des armures que des éveilleurs.
Moins des alarmes que des éclats.
Moins des kits de survie que des kits de sens.
Au bout du compte, le réveil n’est ni une injonction ni un miracle.
C’est un geste.
Un simple geste , ouvrir la boîte, laisser entrer l’air, laisser circuler le réel et marcher, enfin, les yeux levés.
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