Poutine , pourquoi voulez vous que je détruise la France ,Macron le fait déjà ci bien !
La formule frappe comme un pavé lancé dans l’eau dormante, le choc amuse, mais les cercles qu’elle provoque disent quelque chose de plus profond.
Derrière la boutade politique, il y a un soupçon de fatalisme, cette vieille tentation humaine de croire qu’un pays ne tient qu’à un seul homme, qu’il soit au Kremlin ou à l’Élysée.
Un sage antillais aurait soufflé, entre deux rafales d’humour ,
« Un arbre ne tombe pas parce qu’un seul vent le pousse, mais parce que les racines n’écoutaient plus la terre. »
La responsabilité, dans les affaires humaines, se disperse comme du sable, elle se glisse entre les décisions, les renoncements, les colères rentrées, les rêves abandonnés trop tôt.
Les dirigeants, eux, jouent leur pièce, parfois habile, parfois maladroite, mais le pays dépasse toujours la scène.
Une nation, c’est un fleuve torrentueux, un Président peut troubler l’eau, jamais en détourner le cours.
Ceux qui s’imaginent « détruire » ou « sauver » à eux seuls se heurtent tôt ou tard à cette vérité plus ancienne que toutes les républiques.
Ce qui reste, c’est le discernement.
Cette graine tenace qui pousse même dans le vacarme.
Elle rappelle que la lucidité vaut mieux que la rancœur, que la critique n’a de force que lorsqu’elle éclaire et que l’ironie, quand elle est fine, peut être une arme de lucidité.
La parole mordante peut piquer, mais la sagesse murmure .
« Un peuple qui veille n’est jamais détruit. »
Le reste appartient à la grande conversation collective , celle qui, depuis des siècles, fait tenir debout cette vieille dame qu’est la France, même quand tout autour semble chanceler.
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