Néonicotinoïdes — Ces molécules puissantes aux deux visages !

 Voici une envolée zen, lyrique et percutante pour nourrir un débat riche sur les néonicotinoïdes, ces molécules puissantes aux deux visages.

Certains agriculteurs défendent l’usage des néonicotinoïdes (comme l’acétamipride ou le flupyradifurone), en particulier pour les cultures sensibles comme la betterave sucrière ou la noisette, affirmant que sans ces produits, le rendement chuterait lourdement et que la souveraineté alimentaire serait menacée .

La réintroduction dérogatoire de l’acétamipride a été justifiée comme « strictement proportionnée » par ses défenseurs pour éviter une concurrence perçue comme déloyale dans l’Union européenne .

Une abondance d’études pointe les dangers environnementaux : contamination des sols et eaux persistante, effets toxiques sur les abeilles, papillons, vers de terre, amphibiens, oiseaux insectivores.

 Leur usage systémique enrobe les semences, s'accumule dans l’environnement et impacte des espèces non ciblées.

Sur la santé humaine, même si les certitudes scientifiques sont encore limitées, l’EFSA et l’Anses évoquent des "incertitudes majeures" sur la neurotoxicité développementale et des études évoquent des associations possibles avec l'autisme, troubles amnésiques, malformations congénitales ou cancers.

L’Anses a étudié des alternatives viables . 

Méthodes agronomiques, lutte biologique, rotations, insecticides moins persistants, certaines étant jugées efficaces, durables et moins risquées .

En Europe, le cadre réglementaire évolue : les trois molécules majeures (imidaclopride, clothianidine, thiaméthoxame) sont interdites en extérieur depuis 2018 et même l’acétamipride est sous haute surveillance, avec une possible interdiction totale à venir en 2033 après réexamen complet .

Dans ce vaste théâtre de la nature, les néonicotinoïdes posent un dilemme poignant .

Protéger aujourd’hui une récolte ou préserver demain la vie qui butine, chante et respire ?

Le débat ne peut se réduire à un simple choix entre productivité et écologie. 

Il invite à réinventer une relation respectueuse entre cultures et écosystèmes où chaque abeille est gardienne du vivant, chaque sol précieux à cultiver sans poison.